plan b (Sophia New + Daniel Belasco Rogers) réalise des œuvres in situ et explorent leur relation distincte ou conjointe, ou celle de ses habitants à un lieu. Leurs projets mettent en œuvre une grande variété de formes et de médium, issus de l’association de leurs pratiques personnelles (Sophia New pratique la vidéo et l’installation, Daniel Belasco Rogers la performance et la cartographie GPS de ses déplacements). Ensemble, ils réalisent des installations, des écrits, des performances, des projets de locative media, des marches et des pièces de théâtre qui reposent souvent sur ce qu’ils appellent le « texte temps réel » en tant que matériau développé sur les lieux des projets, enregistré puis présenté au public. Nigel Helyer est sculpteur et artiste sonore. Très impliqué dans le domaine de la recherche et des projets collaboratifs, il est associé honoraire du Architectural Acoustics à l’Université de Sydney, partenaire de recherche industrielle, University of New South Wales dans le domaine de la Réalité Virtuelle Sonore et collabore au SymbioticA lab, University of Western Australia. http://planbperformance.net/
The drawing of my Life, 2003-
The Drawing of My Life est l’accumulation des enregistrements des tracés GPS de Daniel Belasco Rogers qu’il effectue et retranscrit sous forme cartographique systématiquement et pour tous les lieux dans lesquels il se rend depuis 2003.
Il interroge ainsi le sens des dessins réalisés sur la surface de la terre par les mouvements de son propre corps. Sophia New l’a rejoint dans cette pratique en 2007.
Le projet de savoir à quoi ressemblerait « le dessin de sa vie » a commencé quand il a quitté Londres où il est né et a grandi pour vivre à Berlin. Affligé par l’idée que sa connaissance intime de Londres, de ses trajets personnels, des histoires et des événements qui en guident la lecture, devenait inutiles dans une nouvelle ville, il a peu à peu réalisé que sa méconnaissance de Berlin lui offrait une option que Londres lui refusait : celle de la découverte. C’est alors qu’est née la pratique de tracer systématiquement tous ses déplacements dans cette ville devenue territoire d’exploration, de se renvoyer à lui même le processus d’apprentissage de la ville, de se voir lui-même la rejoindre.
Il a étendu cette pratique à tous les lieux où il se rend depuis avril 2003. Les échelles des territoires des trajets vont du quartier d’une ville à la surface d’un continent ou d’un hémisphère.
Expositions
Navigating the Everyday, Art Laboratory Berlin, 27 janv. – 11 mars 2012, Berlin.
The Mobility Project, Meter Room, 19 janv. – 19 fev. 2012, Coventry.
The Mobility Project, Galerie Suvi Lehtinen, 24 juin – 24 juillet 2011, Berlin.
Tracing Mobility, Haus der Kulturen der Welt, 24 nov. – 12 déc. 2011, Berlin.
Utopies et innovations / Architectures transfrontalières, Musée Fernet Branca, 16 oct. – 30 déc. 2010, Basel.
Arte.mov Festival, 17 nov. – 4 déc. 2010, Belo Horizonte, Sao Paulo.
Lines of Desire, Oriel Davies Gallery, 28 août – 3 nov. 2010, Powys.
Holding Time, Bharatiya Vidya Bhavan, 8 – 14 avril 2010, Londres.
Fortysomething, est un paysage sonore pour le 40è Steirischer Herbst, Graz.
Si la ville pouvait enregistrer les pensées et la mémoire de ses habitants, il s’entendraient des voix en qui évoquent les œuvres d’art qui furent et demeurent aux alentours, les œuvres issues de quarante ans de Steirischer herbst.
Pour célébrer le quarantième anniversaire du « Steirischer herbst », Belasco et New ont crée un paysage sonore activé par GPS qui classe, interroge et révèle les événements qui ont eu lieu dans les rues de la ville pendant le festival. Art public, sculpture, happenings, performances et concerts ont tous été commémorés sur les lieux de leur déroulement par les voix de ceux qui étaient là. Les directeurs des festivals précédents, les artistes et tous ceux impliqués dans les pièces, aussi bien que les passants ont été sollicités pour ajouter leur mémoire à un paysage oral que le visiteur parcoure pendant qu’il explore la ville. Chaque auditeur a une expérience différente de la pièce en fonction de son itinéraire et de la précision de la réception GPS ce jour là.
L’auditeur reçoit un sac spécialement conçu par Heidenpass qui contient le récepteur GPS et un PDA avec lequel ils parcourront les rues. Cet équipement réagit à la localisation par la diffusion de l’enregistrement sonore correspondant. Tout ce que le visiteur doit faire est marcher pour trouver les histoires, rester sur les lieux pour entendre l’intégralité de l’enregistrement ou partir pour en trouver un autre. Ils reçoivent en plus une brochure contenant des images des événements des années précédentes avec une carte qui définit les zones où les sons, les histoires et les interviews peuvent être écoutés.
Le logiciel (Mscape, crée et financé par HP) permet de superposer plusieurs sources sonores dans une seule zone de façon à ce qu’à chaque visite de nouvelles choses puissent être écoutées. Quand un auditeur quitte la zone, le volume sonore décroît progressivement et redémarre au moment où il s’est arrêté quand la zone est de nouveau visitée.
Walks on Water est une performance menée pendant le « Stromerein Festival » à Zurich. Pendant 24 heures (4 heures pendant les 6 jours du festival), les artistes ont marché le long des berges de la (du) Limmat, en empruntant le plus d’itinéraires possibles, et en repassant plusieurs fois sur leurs propres pas afin de générer des dysfonctionnements du traçage GPS qui donne ainsi l’impression qu’ils ont marché sur l’eau pour en raccorder les deux rives. La technique utilisée repose sur une inexactitude ordinairement peu appréciée des GPS. D’autre part, leur déplacement reposait sur la condition d’entrer en relation avec les visiteurs et les habitants croisés, qui étaient alors sollicités pour partager leur promenade en évoquant les réflexions et souvenirs à propos de la rivière qu’ils sont en train de longer. Les artistes devaient impérativement, pour accomplir leur route, être accompagné par quelqu’un. Sinon, ils restaient immobiles, attendant un compagnon de route.
La performance était restituée chaque soir sous forme de tracés projeté sur un support cartographique accompagné de la diffusion des enregistrements récoltés auprès des visiteurs.
Expositions
Stromerein Festival, 2-9 août 2007, Zurich.
A Day in the Life. Walkers of Birmingham, 2010 – 2011.
A Day in the Life, Walkers of Birmingham est une performance collaborative menée pendant le Fierce Festival 2011. Il s’agit d’un portrait de la ville de Birmingham réalisé sous forme de tracés GPS de ses habitants projetés sur une échelle temporelle de 24 heures. L’expérience quotidienne et partagée d’une ville se trace ainsi peu à peu, par un éloge de la marche, d’un contact direct avec le sol de la ville, dont les lignes sont visuellement plus épaisses que celles laissées par les déplacements effectués avec d’autres moyens de transport. L’expérience est transposée sous forme d’animation cartographique accompagnée des commentaires et des récits des participants.
Expositions
« A Day In The Life, The Walkers of Birmingham Project », Fierce Festival, MAC, Mars 2011, Birmingham
Nogo Voyages se présente comme une agence de voyages alternatifs, leurs voyages sont immobiles, ordinaires, fictionnés.
[http://www.nogovoyages.com/]
« L’agence » est composée de :
Stéphane Dégoutin, artiste écrivain chercheur. Ses textes et dispositifs artistiques traitent de « l’humanité après l’homme, de la ville après l’espace public, de l’architecture après le plaisir ». Il vit et travaille à Paris où il enseigne à l’ENSAD.
[http://www.nogoland.com/]
Gwenola Wagon est artiste et vidéaste. Elle réaliste des installations vidéo ainsi que des pièces filmiques et sonores. Elle est Maître de Conférence à l’Université Paris 8.
[http://www.gwenolawagon.com/]
Alex Knapp est architecte et photographe. Son travail questionne les interactions entre la ville et son image, entre sa forme physique et sa marque. Il vit et travaille à New York et à Londres.
Potential City, 2004
« Les projets Potential City permettent d’écouter des installations sonores géolocalisées sur différents lieux, comme autant de calques ajoutés au territoire ».
Ils se présentent sous la forme d’une application pour téléphone mobile, qui délivre une interface visuelle et les différentes séquences sonores correspondant au lieu que l’on souhaite parcourir.
Sur place, les plages sonores se déclenchent en fonction de notre position, au fur et à mesure de nos déplacements pendant que sur l’interface visuelle, se superposent sur le plan de la zone à explorer, des cercles translucides qui indiquent les espaces sonores.
Conçu pour « démultiplier le potentiel » d’un lieu, Potential City s’énonce contre toute attente comme « un projet architectural » qui projette « une architecture attractive, qui suscite le désir, crée des possibilité d’intérêt urbain ». Un lieu devient alors un « lieu d’expérimentation », qui « introduit du fantastique dans le quotidien. »
La présence sur les lieux est un élément requis, les plages sonores ne fonctionnent qu’en superposition au réel, « le projet ne peut être entendu nulle part ailleurs que sur le site pour lequel il est conçu ». Cette présence, en revanche, est décalée du réel sur les lieux, ceux qui pratiquent l’installation, s’ils foulent un sol partagé, évoluent dans un territoire différent des autres piétons, ils naviguent entre les registres de la présence et de l’absence, « comme une présence fantômatique dans la ville ».
Potential city Les Halles est le premier lieu de la série. Il se déplie dans un mouvement vertical dans ses déclinaisons possibles en « Montagne Sauvage », en « Tour/Souterrain », en « Roller Coaster City » en « Cabine Silence », « Sex Park », « Mega Flunch » ou « Musée du Terrorisme ».
Moillesulaz Échelle 1 est la première œuvre réalisée dans le cadre du projet artistique Échelle 1, Playing the Landscape. Échelle 1 « utilise les technologies mobiles de géolocalisation pour créer des installations sonores in situ pour lesquelles aucune infrastructure n’est nécessaire ». Son but est d’explorer et de questionner des espaces publics qui « possèdent un potentiel particulier » en leur ajoutant une strate sonore.
Le visiteur peut y entendre des textes poétiques, analytiques, ou des pièces sonores liées au territoire qu’il parcourait.
Cette absence d’infrastructure visible sur place et par conséquent la technologie employée prennent une résonnance particulière dans le contexte spécifique de Moillesulaz.
Ce projet infiltre, plus qu’il ne s’y installe, la zone entourant le poste frontière du même nom, de chaque côté de la frontière Franco-Suisse. Dans une interview donnée à l’occasion de la conférence internationale Smart City 2010 , les auteurs expliquent que ce projet a vu le jour sous cette forme pour se plier dans la contrainte de l’interdiction d’intervenir sur ce territoire : c’est un « projet possible dans un lieu impossible », implanté « sur un territoire qui n’est pas censé le recevoir ».
Expositions
[Les halles]
Ars Longa, Paris, 6 mai – 12 juin 2009
[Moillesulaz]
Biennale Version Bêta, Centre Pour l’image contemporaine, Genève, 31 oct.- 14 déc. 2008.
Shawn Micallef est journaliste et écrivain. Il est rédacteur en chef de la revue Spacing et chroniqueur pour Eye Weekly. Il écrit pour plusieurs médias sur la ville, la culture, l’architecture, l’art et la politique. Il enseigne également à l’Ontario College of Art and Design.
[Murmur], 2003
[murmur] est un projet de documentaire historique sonore qui enregistre et diffuse des récits en relation à des lieux géographiques spécifiques. Il retransmet les histoires personnelles marquantes et les récits singuliers des habitants à propos des lieux de leur quartier.
Dans chacun des lieux évoqués dans ces récits, un signe [murmur] est installé, accompagné d’un numéro de téléphone qu’il suffit d’appeler pour entendre le récit. Le participant s’engage alors dans l’expérience physique du lieu en se trouvant exactement là où le récit s’est déroulé.
La concrétion de ces récits forme une histoire, alternative, issues des voix souvent négligées par les histoires officielles de la ville. Si l’histoire officielle des gratte-ciels, des stades ou d’autres points cardinaux de la ville est connue, [murmur] cherche à rendre audible la voix intime des quartiers qui raconte les histoires quotidiennes qui fabriquent aussi la ville.
L’ensemble des récits collectés sont disponibles en ligne mais leur sens ne prend réellement prend corps que dans les détails révélés par la marche de l’auditeur guidée par l’écoute du récit sur les lieux. Dans la conversation instaurée par [murmur] entre le passé, le lieu, le présent et l’auditeur, ce dernier développe une intimité nouvelle avec le lieu et l’histoire se complète d’une multitude de voix nouvelles.
Tous les habitants d’un quartier sont encouragés à participer et à contribuer au projet, afin que les voix de [murmur] en reflètent bien la diversité qui façonne l’identité du quartier.
Le projet a été développé dans sa version initiale avec l’assistance du CFC Media Lab, Toronto et en collaboration avec James Roussel (concept) Gabe Sawhney (concept et direction technique) et Isako Shigekawa (graphisme).
WILKINSON Anna, « Review of [murmur] by Micallef et al » in Oral History Forum n°29, Special Issue Remembering Family, Analysing Home : Oral History and the Family, 2009.
[http://www.oralhistoryforum.ca/index.php/ohf/article/view/35/58]
O’DONOVAN Caitlin, « Murmurings : An interview with members of the [murmur] collective », in Year Zero One Forum issue#12 : Psychogeography – Space, Place and Perception, summer 2003
[http://www.year01.com/archive/forum/issue12/caitlin.html]
« 3 Months New York/Toronto est une courte animation (1’, format dv), premier élément d’une série de travaux utilisant des informations données par le système GPS. Pendant trois mois, Gwen MacGregor a déambulé, au gré de ses activités, dans les rues de New York et de Toronto. Des trajets captés, traqués au GPS et qui, dans ce film, sont restitués. L’écran est coupé en deux. A gauche, apparaissent les tracés New-Yorkais. A droite, ceux de Toronto. Ajour après jour, seconde après seconde, un chemin s’inscrit sur l’écran puis disparaît pour ne laisser qu’une emprunte effacée, fantomatique. Un dessin alambiqué, seulement dépendant de la géographie de chaque ville, et au travers duquel transparaît les répétitions et les changements quotidiens. L’empreinte des moments ordinaires. »
(Texte de présentation du catalogue des Rencontres Internationale Paris/Berlin 2006.)
Floppy Map (Montréal) et Data (Münster) font partie de la série Map in Doubt. Map in Doubt met en œuvre l’intérêt conjoint des artistes pour l’enregistrement de leurs traces GPS et consiste en une série de pièces qui interprètent de façon différente les données GPS collectées dans Toronto, Montréal, Münster et Kassel lors de leurs voyages récents. Ce travail pose un regard critique sur les hypothèses, répandues mais peu analysées, qui questionnent la surveillance des espaces habités, sur ce qui doit être cartographié précisément ou objectivement.
Pour Floppy Map, les artistes ont enregistré leur mouvements par GPS pendant qu’elles se trouvaient à Montréal pendant la même période en 2007. Le projet se présent sous la forme d’une installation où leurs trajets ont été reproduits en bandes de silicones de couleurs distinctes suspendues au mur mais épinglées de façon très éparse de façon à laisser la gravité agir et affaisser le plan.
Data (Münster) se présente sous la forme d’un dyptique (impressions numériques) qui expose la méthode suivie par Sandra et Gwen pour enregistrer leurs mouvements dans les villes qu’elles traversent : la longue liste des coordonnées enregistrées par le GPS d’un côté et le carnet sur lequel Sandra notent tous ses déplacements à la main.
Paula Levine est artiste des Locative Media. Ses projets actuels interrogent la nature des lieux par la révélation de dynamiques cachées. Ils mettent en œuvre le web, la cartographie et le GPS pour reformuler la nature des liens entre le global et le local, entre les espaces narratifs et les espaces physiques, entre la géographie urbaine et l’histoire culturelle et sociale de la ville.
[http://paulalevine.net/]
Speaking Here, 2004
Paula Levine a conçu SpeakingHere pendant sa résidence au Banff Center à Alberta, en 2004. Touchée par le paysage qui s’étendait au delà de la fenêtre de son studio, elle entreprend des recherches sur l’histoire du site, les langues que l’on y parle, son évolution géographique et culturelle. Chaque jour, à partir d’un même lieu, elle filme un court plan panoramique de ce paysage.
Elle demande alors à neuf des artistes en résidence, chacun parlant une langue différente, de décrire à leur tour le paysage qu’ils voyaient par sa fenêtre.
Ces enregistrements sonores et visuels ont alors été « embarqués dans le paysage », rendus accessibles au public équipé d’un ordinateur et d’un récepteur GPS alors qu’ils déambulent dans les lieux.
Cette pièce met en regard l’impossibilité implacable de jamais connaître un lieu, dont l’histoire et la présence dépassent toujours la portée de la perception humaine et la persistance avec laquelle nous continuons malgré cette incomplétude, à tracer nos propres chemins, limités et imparfaits, pour habiter les espaces qui nous entourent.
Shadows of Another Places, 2004 / 2006-2008
Shadows of Another Places est une série de « cartes hypothétiques », dont l’expérience se partage entre le web et les lieux, qui superposent deux zones distinctes et distantes afin de questionner l’hypothèse de la transposition de l’impact des changements culturels et politiques d’un lieu sur un autre. Le projet propose une autre lecture des conflits militaires et politiques en les projetant dans un imaginaire territorial où le lointain se replie sur le proche, où la distance et la proximité géographique et corporelle sont réévaluées à l’aune de la sphère nouvelle que forment les médias géolocalisés. Il redistribue le familier et le quotidien pour créer des sites à la fois imaginaires et physiques, où les événements locaux et distants peuvent être perçus et vécus de façon simultanée et qui reflètent étroitement l’expérience de ce que l’auteur nomme « l’interlocalité»(1).
Bagdhad < - > San Francisco, 2004.
La médiatisation des opérations de bombardement en Iraq a révélé à Paula Levine l’émergence de nouveaux médias, venant se superposer sur d’autres, plus anciens, comme les journaux, la télévision et la radio. Selon elle, ces derniers tendent à masquer notre dépendance accrue à de nouvelles formes de technologies de l’information. De la même manière, l’expérience quotidienne du lieu se modifie alors que les technologies dissolvent les marqueurs et les repères de la localisation.
Paula Levine éprouve un sentiment de « dislocation spatiale » alors qu’elle vit, depuis les Etats-Unis, les opérations de bombardement sur l’Iraq de l’armée américaine. Malgré l’intention souvent annoncée comme telle des médias de « faire vivre » en direct les événements, et malgré la connexion permanente, l’espace physique entre San Francisco et Baghdad demeure invariable et suffisant pour absorber l’impact réel de l’invasion. Le GPS et la carte dynamique sont alors utilisés, dans une perspective qui les opposent aux « anciens » médias de communication, comme les instruments qui effondrent l’espace entre deux lieux distants.
Carte hybride composée de la transposition des sites des premières attaques américaines sur Baghdad en mars 2003 sur San Francisco.
Chaque lieu impacté dans San Francisco abrite un geocache, qui contient un document d’information à propos du projet et du site web, et un article de Ward Harkavy, journaliste au Village Voice intitulé « The Iraq War – Roll Call of the U.S. Dead : Day by Day, Death by Death » contenant la liste complète des noms des personnels américains morts pendant la guerre entre le 1er mai 2003 et le 19 mars 2004, en dépit des déclarations du Président Bush le 1er mai 2003 : « La majeure partie des opérations de combat en Iraq ont pris fin. Dans la bataille d’Iraq, les Etats-Unis et leurs alliés ont dominé les combats ».
« (…) major combat operations in Iraq have ended. In the battle of Iraq, the United States and our allies have prevailed ».
Projet lancé en avril 2004, 1 an après l’invasion de l’Iraq par les Etats-Unis.
Deuxième pièce de la série Shadows of Another Place, The Wall en reprend la forme de carte dite « hypothétique » qui superpose deux territoires distants l’un sur l’autre.
En 2002, le gouvernement Israelien entreprend la construction d’un mur de sécurité entre Israël et les territoires palestiniens en réponse à une série d’attentats commis en Israël. Depuis le début de sa construction, le tracé parfois arbitraire du mur a suscité beaucoup de controverses et a largement influencé la vie quotidienne des habitants des zones traversées. Paula Levine a entrepris une série de voyages sur place, où elle a assisté à la construction du mur et a filmé et interviewé les habitants des zones traversées.
Ce projet traite un segment du mur d’environ 15 miles situé entre Abu Dis au sud et Qalandiya au nord.
Le projet est constitué de trois éléments :
– un site web comprenant une carte à partir de laquelle on accède à des contenus vidéos localisés
– la superposition de la zone traitée et de villes américaines et canadiennes qui créent les points de repère pour
– des marches géolocalisées pendant lesquelles le public accède à des contenus vidéos
(1) « I have come to think of these as interlocational maps. The word, interlocation, describes the position or space represented in these overlays. The word is composed of inter, suggesting between or among, and locus, meaning place. Interlocation brings to mind something taking place between locations, which describes these mappings quite accurately. The maps reflects not only an overlaying of one site upon another, but they also visualize the space that exists as the result of that overlay, conceptually moving between one site and the other. Interlocation is the space that arises through this transposition of on place upon another. It allows relationships between distant places to be simultaneously realized and offers an extended sense of relatedness. »
« J’ai commencé à y penser comme à des cartes interlocales. Le mot, interlocalité, décrit une position ou un espace représenté dans ces superpositions. Le mot est composé de inter, qui évoque entre ou parmi, et de locus, qui désigne le lieu. L’interlocation évoque quelque chose qui se trouve entre les lieux, ce qui décrit assez précisément ces cartes. Elles reflètent non seulement la superposition d’un lieu sur un autre, mais visualisent l’espace qui existe comme résultat de cette superposition, qui se déplace conceptuellement d’un site à l’autre. L’interlocalité est l’espace qui émerge de cette transposition d’un lieu sur un autre. Il permet aux relations entre des lieux distants d’être à la fois réalisée et étend le sens de la relation. »
LEVINE, Paula, « Shadows from another place : transposed place », Conférence, MIT 4, The work of stories, 6-8 mai 2005.
Expositions
[Baghdad <-> San Francisco]
Transposing Geographie : Mapping on the Internet, ImageFestival, 2006, Toronto.
[TheWall]
ISEA 2009, Belfast.
Cartographic Imagination, An Atlas, 19sept. – 15 oct. 2009, Fine arts Gallery, San Francisco State University.
Signature est une installation conçue pour l’exposition commémorative du centenaire du tremblement de terre qui a ravagé le Comté de Sonoma, Californie, en 1906, organisée par le Sonoma County Museum en 2006.
Si le mot signature désigne communément une marque personnelle tracée par la main sur le papier, une « signature sismique » est aussi ce qui désigne les ondes caractéristiques d’un tremblement de terre.
Portrait de l’histoire sismique, ainsi qu’elle s’inscrit dans la vie et le paysage du lieu.
L’installation met en jeu diverses formes mémorielles de l’événement : une photographie de l’une des rues principales de Santa Rosa, Rodgers Fault, dévastée, l’enregistrement du récit des survivants et la signature sonore du séisme, obtenue à partir de la conversion de son graphe sismique. Mais cette mémoire se rappelle aux visiteurs dans l’action d’un présent qui la met en scène, comme pour mieux déjouer le lieu et les temps des événements. Le proche et le lointain temporel et géographique, le visible et l’invisible, entrent en collision. La carte actuelle des lieux, projetée au mur, semble se disloquer sous la force des ondes sismiques chaque fois que le son du séisme et les voix de ses survivants se diffusent. Ces images et ces sons sont en fait contrôlés par un programme relié à un récepteur GPS qui les déclenche à chaque fois qu’un satellite survole la zone du séisme.
« Comme une histoire qui répudie le passé, Signature révèle les mouvements entre le passé et le présent, le visible et l’invisible, comme si chacun refusait de rester convenablement à sa place.(1)»
(1) « Like history that repudiates the past, Signature marks the movements between what is past and present, visible and invisible, as each refuse to remain conveniently fixed in place. »
[http://paulalevine.net/projects/signature/signature.html]
Expositions
Force of Nature : the 1906 Earthquake in Sonoma County, 22 avril – 9 juillet 2006, Sonoma County Museum, Santa Rosa.
Lalya Gaye est artiste, enseignante et chercheur en design interactif. À la convergence de l’art, la technologie et du design, son travail explore les dimensions poétiques des technologies numériques dans l’environnement et les objets quotidien, les façons d’être, l’espace urbain afin de saisir et de revisiter les relations physiques et émotionnelles au quotidien, à l’espace et à la distance. Elle réalise des installations dans l’espace public et des expérimentations sonores in situ.
[http://www.year01.com/archive/alstad/]
Ramia Mazé est chercheur et enseignante spécialiste des méthodes critiques et participatives pour la conception de systèmes et de produits qui modifient les pratiques sociales dans l’espace urbain. Elle mène des recherches dans le cadre de l’Interactive Institute (Suède) dans le domaine du design durable, des matériaux intelligents, de l’architecture interactive et des médias tactiques.
[http://www.tii.se/ramia]
Margot Jacobs est chercheur dans le domaine du design interactif et s’intéresse plus particulièrement au jeu et à l’incarnation émotionnelle de la technologie dans la vie quotidienne. Elle développe des méthodes innovantes pour le design et des prototypes expérimentaux pour l’intervention sociale dans l’espace public.
Sonic City, 2002-2004
Sonic City est un vêtement qui permet à son usage de générer un passage sonore de musique électronique en temps réel en se déplaçant dans l’espace urban. Le project interroge l’usage de l’espace public et les compartments quotidiens dans leurs dimensions créatives dans un contexte qui fait de la ville un interface et un modèle d’interaction pour la composition de musique électronique. Le vêtement capte les actions et l’environnement de l’usager quand il marche dans la ville, cartographie cette information dans le processus sonore temps réel et transmet la musique qui en résulte dans les écouteurs portés par l’usager. Les capteurs utilisés sont un détecteur de métaux, un capteur infra-rouge qui mesure la proximité des murs et des objets, un capteurs de luminosité, un micro qui mesure l’intensité sonore et un accéléromètre qui perçoit les arrêts, les départs et le rythme du pas de l’usager afin de déterminer le tempo musical de la session.
L’expérimentation alterne entre l’actif et le passif, dans un aller-retour entre l’expérience immersive de l’écoute musicale et les interventions sur la musique. Pendant les phases actives, les usagers cherchent des sources de données et interagissent avec elles. L’expérience devient passive, voire intime, quand la conduite déplacements dans la ville devient prioritaire ou quand les usagers souhaitent seulement écouter la musicalité de la ville.
Projet de recherche collaboratif entre Ramia Mazé et Margot Jacobs, (Play Studio, Interactive Institute) et Lalya Gaye (Future Applications Labs, Viktoria Institute, Göteborg, Suède).
Masaki Fujihata est un artiste japonais né à Tokyo en 1956, pionnier de l’art numérique, qui a commencé à travailler la vidéo et l’image numérique au début des années 80. Il est un explorateur des techniques, souvent le premier à les expérimenter dans un travail artistique. Il en a été ainsi pour la stéréolithographie et plus récemment pour le GPS. Plus connu pour ses installations interactives en réseau, il s’est notamment rendu célèbre par sa pièce Light on the Net (1996) qui permettait aux internautes d’allumer ou d’éteindre à distance l’une des 49 lampes disposées en matrice dans le hall de l’entreprise Softopia à Gifu.
[http://www.fujihata.jp]
Impressing Velocity [Mt Fuji], 1992-1994
Impressing Velocity est la pièce inaugurale de la série des Field-Works.
En 1992, Masaki Fujihata escalade le Mont Fuji équipé d’un émetteur GPS, d’un ordinateur portable et d’une caméra 8 mm. À son retour, il dispose de données vidéo et de données de localisation qu’il s’agit de mettre en dialogue dans un dispositif qui rende compte de l’ascension. Ce qu’il cherche à en révéler sont les traces de la mémoire, telle qu’elle se constitue en couches successives, celle du corps et de l’expérience directe, celle qui s’inscrit du des supports d’enregistrement et celle du montage qui en fait. Pour y parvenir, il choisit un critère, celui de la vitesse de la marche. Le projet lui permet de comparer les différences entre l’impression de la vitesse de son ascension issue de son expérience directe et celle venant de l’image composée par ordinateur. « Je ne saurais dire laquelle est juste ou non»(1), écrit-il.
Impressing Velocity n’a été exposée que deux ans plus tard, à l’ICC de Tokyo. L’installation se composait alors de plusieurs éléments :
– un modèle topographique du Mt Fuji en couche de bois contreplaqué
– un moniteur permettait de visualiser la trace GPS enregistrée sous forme d’image fil de fer tridimensionnelle. Cette image comporte des points cliquables qui sont reliés à des vidéos de l’ascension dont la visualisation permet de comprendre la représentation déformée du Mt Fuji.
– une représentation en trois dimensions du volcan déformée sur la base du critère du rythme de la marche. Plus la marche est rapide, plus la forme se contracte, plus la marche est lente, plus le volcan s’allonge. Le sommet du Mt Fuji se retrouve ainsi surmonté d’un éclatement de pics, trace de l’arrêt des marcheurs à son sommet.
(1) Masaki Fujihata, Impressing Velocity Project, 1994, In Artifices 3, Mises en mémoire, accès à la mémoire, 5 nov. – 4.déc. 1994.
La série des Field-Works est constituée de projets qui se développent de façon spécifique à la géographie et à l’histoire du lieu sur lequel ils se déroulent. Les Field-Works sont des représentations de l’espace géographique à l’épreuve du corps. Ce sont des promenades pendant lesquelles la rencontre avec les habitants et le paysage d’un territoire sont saisis pour être retranscris sous forme de « vastes espaces-temps cartographiques »(1) dans des installations où les enregistrements sonores et visuels sont disposés en trois dimensions le long des tracés GPS des parcours. « Les données récoltées lors des promenades et des parcours sont assemblées dans un ordinateur, découpées et recomposées dans un espace numérique. Les cadrages sont accrochés le long des tracés GPS, recomposant les plans dans l’espace-temps. Le spectateur voit alors, reconstruit sur l’écran de projection, les différentes vues prises au cours de la promenade, replacées avec exactitude dans leur déroulement spatio-temporel grâce aux coordonnées fournies par le GPS, qui sert de fil de lecture».(2) Il peut naviguer dans ces différents plans par l’intermédiaire d’un disque de verre rotatif, placé devant l’écran de l’installation. Ces cadrages vidéos sont donc disposés dans un espace numérique en trois dimensions, mais ils adoptent dans cet espace l’orientation et les mouvements de la caméra, marquant ainsi par la recomposition de ses gestes, la présence du preneur de vue.
Pour les Field-works, l’artiste, accompagné d’une petite équipe d’assistants, équipés d’instruments d’enregistrement sonores et vidéos, d’un GPS et d’un ordinateur pénètrent dans un lieu pour cartographier et visualiser la « réalité » d’un espace, située quelque part entre l’objectivité de la mesure du GPS et la subjectivité de la prise de vue, et captée en fonction de l’activité et des comportements humains. Il s’agit de s’approcher au plus près d’un territoire par l’expression d’un processus personnel d’interaction avec le paysage en le représentant à l’aide de données à la fois objectives et subjectives et en découvrant à chaque fois de manière différente un mode de relation aux habitants et à leur espace, à la fois poétique et documentaire.
La série des Field-Works a été initiée par le projet Impressing Velocity, Mont Fuji, 1992-1994, qui consacre également Masaki Fujihata comme le premier artiste à avoir utilisé le GPS dans l’une de ses pièces.
Field-Work@Hayama, Japon, 2001 : première expérimentation du capteur « 3DM » qui restitue l’orientation de la caméra dans l’interface de visualisation.
Lake-Shinji, Matsue, Japon, 27-28 juillet 2002
La surface du lac Shinji est utilisée dans ce projet comme un support de partage de mémoire collective. Plus de 50 personnes partagent leur promenade autour et sur le lac selon des trajets et des rythmes différents induits par leur moyen de déplacement (à pied, en bateau, à bicyclette…). Ces différents rythmes et formes du déplacement génèrent des rencontres, des croisements et des collisions entre les trajets, visibles dans l’espace de lecture des perturbations spatiales. Cette expérience peut être rapprochée d’une déclaration de Fujihata dans l’une de ses interviews qui remarque que la forme des tracés GPS dépend du type de déplacement :
« Whether I’m rinding on a car or on a bicycle or walking, each line has certain caracteristics. It’s really funny ; it’s really similarly to the line when you saw a notebook, which was made by pencil or by fountain pen or a board pencil »(3)
« Si je me déplace en voiture ou en bicyclette ou en marchant, chaque ligne a certaines caractéristiques. C’est vraiment drôle, c’est vraiment similaire à la ligne que l’on verrait sur un carnet qui aurait été tracée par un crayon, un stylo plume ou une craie. »
Field-Work@Alsace, France et Allemagne, 2002
Field-Work@Alsace est une collection d’interviews avec les habitants et les visiteurs de la zone frontalière entre la France et l’Allemagne. C’est lors de la production de cette pièce que Masaki Fujihata, qui commence à s’interroger sur la notion de frontière, intègre cette réflexion dans la série des Field-Works à la suite de l’expérience personnelle qui l’amène à passer une année entière à Karlsruhe pour répondre à l’invitation de Jeffrey Shaw à produire une nouvelle pièce pour le ZKM. Si les précédents Field-Works exploraient la mémoire collective et l’expérience partagée, celle-ci inaugure une nouvelle période davantage tournée vers des intérêts plus personnels. Fujihata constate lors de son séjour que la conscience d’une démarcation entre les deux pays est devenue très faible pour les habitants de cette zone qui vont et viennent librement d’un pays à l’autre. La frontière est un tracé administratif, d’une rigoureuse précision, qui demeure cependant flou dans la pratique du territoire. D’un point de vue formel, dans l’installation, son tracé ne se perçoit pas dans le parcours enregistré par le GPS mais par l’adjonction d’une ligne jaune récupérée d’une carte.
Fujihata et son équipe ont parcouru pendant trois semaines près de mille kilomètres en voiture et à pied pour pratiquer leurs entretiens. Dans l’installation, les enregistrements de chaque interview sont situés à l’emplacement correspondant aux données GPS qui dessinent la ligne du parcours. L’écran de projection contient un espace tridimensionnel dans lequel les spectateurs situent chaque enregistrement vidéo grâce à des lunettes stéréoscopiques et se déplacent de l’une à l’autre en manipulant un disque rotatif placé sur un socle. Cet espace en trois dimensions, permet à Fujihata d’intégrer une donnée spécifique à cette pièce : celle de l’orientation des écrans vidéos qui suivent chaque angle de la camera, « Ainsi les gens peuvent voir non seulement mes images mais aussi de saisir comment je me comporte pour les prendre »(4).
Field-Work@Alsace a été produite en août et septembre 2002 avec le soutien du ZKM.
(4) BOISSIER, Jean-Louis, Entretiens avec Masaki Fujihata, Art des Nouveaux Medias, Blog de documentation et d’analyse des arts des nouveaux médias, article publié le 7 avril 2008.
Mersea Circle, Mersea Island, Essex, England, 16 – 17 août 2003-2005
Projet de mémoire collective avec les habitants de l’île de Mersea. Les habitants de l’île de Mersea sont invités à marcher le long des rivages de l’îles équipés d’un récepteur GPS et d’une camera video. La trace de leurs déplacements devient, au même titre que les flots et le temps, ce qui forme l’identité de l’île.
Landing Home in Geneva, Genève, 2005
Landing Home in Geneva explore le contexte spécifique de la ville de Genève qui, parce qu’elle héberge de nombreuses institutions internationales (Croix-Rouge, Nations Unies par exemple), est habitée par de nombreux interprètes qui ont quitté leur pays d’origine pour venir y travailler. Selon Fujihata, Genève entretient, du fait des nombreuses langues qui y sont parlées, des rapports singuliers avec la notion de frontière qui n’est pas là matérialisée par le franchissement d’un espace géographiquement déterminé, mais par le passage d’une langue à une autre. Selon lui, la ville « semble flotter dans les airs »(5).
Tous les entretiens commencent dans l’appartement de l’interprète interviewé et se prolongent sur le trajet vers un lieu et dans un lieu que Fujihata demande à ce dernier de choisir et de lui montrer parce qu’il s’y sent « chez lui ».
Dans la lignée de ses recherches sur le cinéma interactif, Fujihata expérimente pour la première fois dans cette pièce une caméra vidéo panoramique qui enregistre et projette dans l’espace de lecture une forme cylindrique dans laquelle le preneur de vue est également filmé. Le panorama est là ce qui permet de mettre en place un dialogue à trois, il éprouve l’objectivité du preneur de vue, le met en scène autant qu’il met en scène(6).
Landing Home in Geneva est une pièce produite dans le cadre du programme de recherche « Formes de l’interactivité » de la Haute École d’Art et de Design à Genève.
(5) “Actually the place of Geneva is very spacial, very different from other cities in Switzerland. The Red Cross or the United Nations has a center in Geneva and of course here a many interpreters with the different languages. Then, in my feeling, Geneva is a kind of city witch is floating in the air.” Entretien avec Andrea URLBERGER, in URLBERGER Andrea, Paysages technologiques, théories et pratiques autour du GPS, 8 sept. 2005, Centre pour l’Image Contemporaine, Genève, 2008.
(6) cf. notamment à ce sujet : BOISSIER, Jean-Louis, Entretiens avec Masaki Fujihata, Art des Nouveaux Medias, Blog de documentation et d’analyse des arts des nouveaux médias, article publié le 7 avril 2008.
Simultaneous Echoes, région de Londonderry, Irlande, 2009 : Dans la série des Field-Works, Simultaneous Echoes est une pièce musicale réalisée en collaboration avec le compositeur irlandais Frank Lyons dans la région de Londonderry en Irlande.
Le projet explore comment des fragments musicaux, enregistrés dans différents lieux et à différents moments peuvent être reconstruits sous forme de composition musicale dans un espace numérique utilisé comme partition en 3 dimensions. Le développement d’outils audiovisuels spécifique, mené en collaboration avec Franck Lyons, questionne les racines culturelles des sons instrumentaux dans leur juxtaposition aux paysage du nord de l’Irlande.
La combinaison de trois types de sons différents : des sons instrumentaux (enregistrements de tambours irlandais et de joueurs de cornemuse), des sons naturels (vent, eau, moutons) et la lecture de partitions musicales, produisent de nouveaux paysages sonores caractérisés par la spatialisation des sons. Des images vidéos d’instrumentistes, de paysages naturels, de repères historiques, se superposent à cette composition sonore toujours selon le même principe de localisation dans l’espace de représentation tridimensionnel qui caractérise la série des Field-Works.
Simultaneous Echoes est une pièce réalisée avec le soutien d’ISEA 2009 et l’université d’Ulster.
Expositions
[Field-Work@Hayama]
Triennale de Yokohama, 2 sept. – 11 nov. 2001
Festival Ars Electronica, Linz, 2001
Transmediale .02, Berlin, 5 – 17 fev. 2002
[Lake-Shinji]
Shimane Art Museum, Matsue, Japon, 2002.
[Field-Works@Alsace]
FUTURE CINEMA, The Cinematic Imaginary After Film, commissionné par Jeffrey Shaw et Peter Weibel, ZKM, Karlsruhe,16 nov. 2002 – 30 mars 2003,
Kiasma, Musée d’art contemporain, Helsinki, 2003.
FUTURE CINEMA, The Cinematic Imaginary After Film, ICC, Inter Communication Center, Tokyo, 12 déc. 2003 – 29 fév. 2004.
[Mersea Circle]
Firstsite Gallery, Colchester, Essex, UK, nov. 2003
Exposé de façon permanente dans la Martello Tower, Media Center in Jaywick, Essex, UK.
[Landing Home in Geneva]
Centre pour l’Image contemporaine, Saint-Gervais Genève, 7 sept. – 16 oct. 2005.
[Simultaneous Echoes]
Festival ISEA, International Symposium of Electronic Art, Belfast, 23 août – 1er sept. 2009
Landshaft 2.0, Oldenburg, 29 août – 15 nov. 2009
Biennale Mediations, Poznan, Sept. 2010.
Ulrich Fischer est réalisateur de films et de films d’animation. Il travaille avec les nouveaux médias depuis la fin des années 90 qu’il met en œuvre dans le cadre de performances ou d’installations. Depuis le début des années 2000 il anime des stages et des workshops techniques liés à ces pratiques spécifiques.
[http://www.c-sideprod.ch/UlrichFischer]
Walking The Edit, 2008-
Walking The Edit est un dispositif de création vidéo dont la composition dépend d’une déambulation urbaine. Il prend la forme d’une application mobile et d’un site web collaboratif. Pendant qu’il marche, le promeneur assemble sur son téléphone mobile des fragments vidéo précédemment enregistrés par une équipe de tournage et stockés sur un serveur, et effectue un montage de façon intuitive et dynamique en fonction de sa position et du rythme de sa marche. Au fil de sa progression, il entend la bande-sonore de son film et des informations s’affichent sur l’écran de son téléphone, qu’il peut utiliser pour influencer son montage ou ignorer pour laisser la déambulation agir d’elle-même. Une fois sa promenade terminée, le participant peut visionner son film sur le site web du projet, et le partager avec les autres participants.
Dans ce projet, la prise de vue et la composition cinématographique n’est plus seulement l’objet ni du regard, ni de sa singularité. L’œil agit mais ne suffit plus à produire la dynamique visuelle qui se matérialise par l’action du corps dans son intégralité. D’autre part, la singularité auctoriale est contredite par la multiplicité des acteurs nécessaires à l’accomplissement du processus (la cameraman qui crée les contenus, le concepteur qui indexe les médias, le marcheur qui monte le film et le visiteur du site).
Situé dans une démarche de recherche de formes de narration cinématographiques innovante, Walking The Edit insiste moins sur l’usage d’un nouvel outil que sur le potentiel créatif de cet outil du point de vue cinématographique (questionnement de l’image fragmentaire et combinatoire, mise au point d’une méthodologie de tournage spécifique, imprégnation cinématographique du paysage, modalités de production et de réception collectives et partagées) et du point de vue de l’expérience urbaine. Car il s’agit bien aussi d’inviter le spectateur à renouveler son rapport à la ville, pendant sa promenade d’une part où la bande-sonore amplifie la relation sensorielle à l’environnement, et pendant le visionnage de son film d’autre part, où il comprend peu à peu comment son déplacement en influence le contenu dans un décalage permanent avec ce qu’il voyait au moment où il se construisait
D’un point de vue théorique, le projet est fondé sur l’expérimentation de la relation entre la notion de narration et la base de données audio visuelle et sur l’inversion de la relation entre paradigme et syntagme énoncée par Lev Manovitch(1)
Walking The Edit est l’émanation d’un projet de recherche du Master Cinema mené en 2008 et 2009 à l’ECAL, Lausanne.
(1)- MANOVITCH Lev, The Language of New Media, Leonardo Books, 2001
Textes et documents de référence
FISCHER Ulrich (dir.) Walking The Edit, Dossier de présentation du projet, mars 2011
[http://walking-the-edit.net/assets/379/WE_dossier_mars2011.pdf]
FISCHER Ulrich, en collaboration avec WAGNIÈRES Nicolas, SCIBOZ Daniel, AMPHOUX Pascal et MARCHERET Jeanne, Walking The Edit, Dossier de rendu du projet de recherche, juillet 2009
[http://walking-the-edit.net/assets/340/WE_R2_principal_web.pdf]
FISCHER Ulrich, « Walking the Edit – A Research Project of the Master Cinema Network in Switzerland » in Interactive Storytelling, Lecture Notes in Computer Science, vol. 5334/2008, 55-58, 2008.
Marek Choloniewski est compositeur, théoricien de la musique, enseignant et organisateur de concerts. Il a mené une carrière de musicien contemporain classique avant de composer de la musique électronique, de la musique concrète et de se lancer dans l’exploration de formes musicales moins conventionnelles basées sur le mouvement, la lumière, le téléphone mobile ou le GPS pour lesquelles il développe des systèmes interactifs.
[http://www.studiomch.art.pl/]
GPS Art, 2000-2010
GPS-Art est une série de pièces audiovisuelles interactives ayant pour objet le mouvement en milieu urbain et en espaces ouverts à grande échelle comme instrument de création et de production de matériau audio et vidéo. Elles se présentent sous la forme d’instrument interactif global appliqué à la création et au traitement de matériaux sonores et vidéo mis en oeuvre dans le cadre de performance musicales basées sur la géolocalisation par GPS et téléphonie mobile nommées GPS Trans où le terme « Trans » revoie à la notion de transmission dans le temps et dans l’espace.
GPS trans 1, 16 et 17 Décembre 2000.
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Des téléphones mobiles transmettaient des sons depuis différents quartiers de la ville, produisant une carte sonore “live” de la ville. Ces transmissions étaient diffusées sur un site web. Les sons des 16 téléphones mobiles étaient transformés en studio et diffusés sur un site web. Après 15 secondes de latence, les signaux étaient mis en boucle et retransmis, créent ainsi une vague sonore croissante. Le projet fut aussi l’occasion de créer une web radio non commerciale.
[http://gps.art.pl/frog/?projects/2000/12/16/gps-trans1.html]
GPS Trans 2, 9 août 2001.
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GPS Trans 2 est la seconde partie d’une l’exploration sonore urbaine appelée « Audiovisual map of the Krakow city » (Carte audiovisuelle de la ville de Cracovie) où la carte de la ville a été utilisée comme la partition graphique de la composition audio-visuelle. Une voiture parcourait la ville de Cracovie tout en enregistrant et en transmettant constamment les sons ambiants vers le lieu de la performance. Sa position sur une grille prédéterminée de 63 petites zones dans le centre de la ville était détectée grâce à un téléphone cellulaire GPS installé à bord. La position et la vitesse du véhicule permettait de contrôler le mixage en temps réel de sons urbains préenregistrés ainsi que les sons captés et diffusés simultanément. Un procédé similaire était utilisé pour la partie visuelle de la performance où des films, des photographies et un matériel graphique étaient compilaient sous forme d’un puzzle la carte entière de la ville. Le projet est une transformation artistique de la ville où le déplacement de la voiture est l’élément le plus important. GPS-Trans 2 fut diffusée en live sur le web par la web radio tchèque Jeleni.
Participants :
Marek Chołoniewski (project concept & coordination, voice, music live reports), Marcin Wierzbicki (GPS&Max programming & coordination), Janek Chołoniewski (Flash programming, sound&video webcasting), Ryan Ingebritsen (sound design & editing, bass live), Tomasz Chołoniewski (pilot & city coordinator), Paweł Jackowski (car driver & video editing), Maja Chołoniewska (video recording), Krystyna Chołoniewska (car rent).
[http://gps.art.pl/frog/?projects/2001/08/09/gps-trans2.html]
GPS Trans 3, 2 décembre 2002.
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Carte audiovisuelle interactive de Cracovie réalisée dans le cadre du projet Cathedral de William Duckworth
Participants :
Marek Chołoniewski, Marcin Wierzbicki, Janek Chołoniewski, Ryan Ingebritsen, Mateusz Bień.
[http://gps.art.pl/frog/?projects/2001/12/02/gps-trans-3.html]
[http://cathedral.monroestreet.com/index.php]
GPS InterTrans 4, 30 juin 2003, Krzystofory Gallery, Cracovie
GPS InterTrans 4 est une performance qui relie les villes de Chicago et de Cracovie et dont l’intention est de mettre en lien la communauté polonaise de Chicago et les éléments historiques de Cracovie. La performance combine les enregistrements vidéos de Cracovie effectués par une voiture équipée d’un groupe de quatre caméras vidéo numériques synchronisées fixées de façon à filmer vers l’avant, l’arrière, et les côtés du véhicule, et des sons enregistrés à Chicago. Les mouvements d’une voiture circulant dans Cracovie permettait de contrôler la diffusion des images et des sons diffusés sur quatre écrans disposés en forme de carré, de façon à imiter l’habitacle de la voiture.
Participants :
Janek Chołoniewski (Cracow) Marek Chołoniewski (Cracow) Ryan Ingebritsen (Chicago) Maciej Walczak (Stuttgart) Marcin Wierzbicki (Warsaw), Tomek Chołoniewski (percussion) Krzysztof Iwanicki (guitar), Rafał Mazur (bass), Tomasz Nazarewicz (flute), Miho Iwata (dance)
[http://gps.art.pl/frog/?projects/2003/06/30/gps-trans-4.html]
GPS-Trans 5, 16 janvier 2005, Luxembourg et Bunkier Sztuki City Gallery, Cracovie
Diffusion et traitement temps-réel de matériaux sonores et visuels enregistrés dans la ville de Luxembourg, sur le web et à Cracovie accompagnée d’une performance concert.
Participants :
Marcin Wierzbicki (GPS-system, programming, city scan, video/audio material GPS), Sacha Pecaric (turntables, electronics), Palsecam (electronics), Marek Choloniewski (electronics, coordination, sound projection), Jan Choloniewski (programming, webcast IA), Keir Neuringer (alt saxophone, alternative instruments), Gilad Roth (saxophones, flute), Tomasz Choloniewski (percussion), Rafal Mazur (bass), Tomasz Nazarewicz (flute).
[http://gps.art.pl/frog/?projects/2005/01/16/gps-trans-5.html]
GPS-Trans 6, 9 déc. 2005, Ujazdowski Castle, Varsovie.
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GPS Trans 6 est la première performance de la série réalisée en dehors de Cracovie. Une carte interactive de Varsovie était projetée sur quatre écrans et un système sonore multicanal. GPS Trans 6 joue sur l’imbrication constante entre des matériaux enregistrés et des matériaux temps réel. Les matériaux sonores et visuels enregistrés de GPS Trans 4 sont combinés avec des éléments captés en temps réel dans Varsovie et traités simultanément.
Participants :
Marek Chołoniewski (concept, coordination,electronics, editing, sound and video control), Marcin Wierzbicki (GPS, Max/MSP programming), Jan Chołoniewski (net control and webcast) and Maciej Walczak (graphics, sound and video processing).
[http://gps.art.pl/frog/?projects/2005/12/09/gps-trans-6.html]
GPS-Trans7, 7 avril 2007, Deadtech, Chicago.
Un véhicule équipé d’un système GPS/GSM contrôlait par ses déplacements une carte audiovisuelle interactive de Chicago pré-enregistrée. La performance audio visuelle était constituée d’une carte visuelle et sonore interactive de Chicago.
Participants :
Marek Chołoniewski (concept, coordination, interaction), Ryan Ingebritsen (audio & videomaterial, coordination) Marcin Wierzbicki (design & programming), We Must and We Can : Wiliam Jason Raynovivh, Jason Wampler, Michael Patti, Shannon Budd, Rob Ray and Gabriel Patti (city score performance).
[http://gps.art.pl/frog/?projects/2007/04/07/gps-trans-7.html]
GPS-Trans 8, 7 mai 2007, Bunkier Sztuki gallery, Cracovie
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GPS-Trans 8 réunit les quatre villas ayant déjà participé aux GPS Trans, Chicago, Cracovie, Luxembourg et Varsovie. Quatre flux audiovisuels provenant des quatre villes sont projetés sue quatre écrans et contrôlés en temps réel par trios voitures équipées de systèmes GPS parcourant simultanément les villes de Chicago, Cracovie, et Luxembourg. Le matériau vidéo constitue une partition pour la performance des Improvising Artists.
Participants : Marek Chołoniewski (concept, Krakow coordination), Marek Wierzbicki (Max/MSP/Jitter programming, Luxembourg coordination), Ryan Ingebritsen (Chicago coordination), Shannon Budd (Chicago GPS car), Marek Ostafil (technical coordination, Krakow GPS car), Mariusz Krzysztofik (technical assistance), Improvising Artists: Miho Iwata (dance), Rafal Drewniany (electronics), Michal Dymny (guitar), Rafal Mazur (bass guitar).
[http://gps.art.pl/frog/?projects/2007/05/07/gps-trans-8.html]
GPS Trans 11 : « Pécs D(é)RIVE », 10 déc. 2010, Pécs.
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Projet collaboratif entre Marek Choloniewski et European Bridges Ensemble.
Une voiture équipée des quatre caméra vidéo filmant dans toutes les directions et d’un système GPS enregistre plusieurs trajets dans la ville de Pécs. Plusieurs des lieux traversés sont à nouveau parcourus à pied par les membres du EBE, permettant d’effectuer des enregistrements plus détaillés. Pendant la performance, une voiture effectue à nouveau les trajets et transmet ses coordonnées GPS qui permettent de contrôler la diffusion des matériaux sonores et visuels précédemment enregistrés sur quatre écrans et quatre haut-parleurs disposés en forme de carré. Quand la voiture approche des zones qui ont été parcourues à pied, les images et les sons captés lors des marches se superposent au flux précédent, privilégiant la vision de l’ambiance d’un espace à celle du mouvement à travers l’espace.
Participants :
Marek Choloniewski (concept, composition, coordination), Georg Hajdu (Conductor, Quintet programming), Marcin Wierzbicki (GPS programming), Kai Niggemann (Composition, Laptop Performer), Adam Siska (Composition, Laptop Performer), Johannes Kretz (Composition, LaptopPerformer, Quintetnet programmin, Andrea Szigetvari (Composition, Laptop Performer), Ivana Ognjanovic (Composition, Laptop Performer), Stewart Collinson (Visual artist).
[http://gps.art.pl/frog/?projects/2010/12/10/gps-trans-11.html]
Expositions
GPS Trans 4, International Workshops For New Music, Muzyka Centrum Art Society, 30 juin 2003, Cracovie.
GPS-Trans 5, Luxembourg et Bunkier Sztuki City Gallery, 16 janvier 2005, Cracovie.
GPS-Trans 6, 13è Audio Art Festival – Sound Spaces 3, Ujazdowski Castle, 9 déc. 2005, Varsovie.
GPS-Trans7, Deadtech, 7 avril 2007, Chicago.
GPS-Trans 8, Bunkier Sztuki gallery, 7 mai 2007, Cracovie.
GPS Trans 9, Solvay Center For contemporary Art, 26 mars 2009, Cracovie.
GPS Trans 10, Multiplace Festival, 17 avril 2009, Cracovie.
GPS Trans 11 : « Pécs D(é)RIVE », University of Pécs, Faculty of Visual Arts & Music, 10 déc. 2010, Pécs.
GPS Trans 12, Festival Musica Electronica Nova, 19 mai 2011, Wroclaw.
Olivier Schneider, alias BlueScreen, est un net artiste. Il participe activement à la réflexion sur la propriété intellectuelle et le développement des licences Art libre, a fait partie du regroupement “Transitoire Observable” et anime régulièrement des ateliers dans le milieu scolaire. Il est impliqué dans plusieurs projets interculturels en création collaborative, dont notamment le projet Jiaocha mené en collaboration avec des artistes de douze pays différents.
[http://www.b-l-u-e-s-c-r-e-e-n.net/]
My Space(s), 2007
MySpace(s) est un projet qui utilise le GPS comme outil de traçage cartographique. Il met en évidence l’inversion d’usage fondamentale du GPS que le traçage de déplacements quotidiens en enlevant au positionnement son fond cartographique, son plan pour en faire un outil d’inscription cartographique.
Cette pratique permet d’obtenir une représentation d’une ville telle qu’on la vit, dans ses parcours quotidiens ou extraordinaires, une ville personnelle et singulière qui s’oppose en ce sens à celle du plan traditionnel.
Pour MySpace, Bluescreen ne nomme pas les villes qu’il révèle peu à peu par l’enregistrement de ses déplacements, qu’il s’agisse des siennes suffit à les désigner et à désigner toutes les autres villes qui se dessinent en chacun de nous.