Nogo Voyage

Nogo Voyages se présente comme une agence de voyages alternatifs, leurs voyages sont immobiles, ordinaires, fictionnés.
[http://www.nogovoyages.com/]
« L’agence » est composée de :
Stéphane Dégoutin, artiste écrivain chercheur. Ses textes et dispositifs artistiques traitent de « l’humanité après l’homme, de la ville après l’espace public, de l’architecture après le plaisir ». Il vit et travaille à Paris où il enseigne à l’ENSAD.
[http://www.nogoland.com/]
Gwenola Wagon est artiste et vidéaste. Elle réaliste des installations vidéo ainsi que des pièces filmiques et sonores. Elle est Maître de Conférence à l’Université Paris 8.
[http://www.gwenolawagon.com/]
Alex Knapp est architecte et photographe. Son travail questionne les interactions entre la ville et son image, entre sa forme physique et sa marque. Il vit et travaille à New York et à Londres.

Potential City, 2004

Nogo Voyages, Potential City les halles, vue de l’interface mobile 
Source :[http://www.nogovoyages.com/potentialcity.html]

Nogo Voyages, Potential City les halles, vue de l’interface mobile
Source :[http://www.nogovoyages.com/potentialcity.html]

« Les projets Potential City permettent d’écouter des installations sonores géolocalisées sur différents lieux, comme autant de calques ajoutés au territoire ».
Ils se présentent sous la forme d’une application pour téléphone mobile, qui délivre une interface visuelle et les différentes séquences sonores correspondant au lieu que l’on souhaite parcourir.
Sur place, les plages sonores se déclenchent en fonction de notre position, au fur et à mesure de nos déplacements pendant que sur l’interface visuelle, se superposent sur le plan de la zone à explorer, des cercles translucides qui indiquent les espaces sonores.
Conçu pour « démultiplier le potentiel » d’un lieu, Potential City s’énonce contre toute attente comme « un projet architectural » qui projette « une architecture attractive, qui suscite le désir, crée des possibilité d’intérêt urbain ». Un lieu devient alors un « lieu d’expérimentation », qui « introduit du fantastique dans le quotidien. »
La présence sur les lieux est un élément requis, les plages sonores ne fonctionnent qu’en superposition au réel, « le projet ne peut être entendu nulle part ailleurs que sur le site pour lequel il est conçu ». Cette présence, en revanche, est décalée du réel sur les lieux, ceux qui pratiquent l’installation, s’ils foulent un sol partagé, évoluent dans un territoire différent des autres piétons, ils naviguent entre les registres de la présence et de l’absence, « comme une présence fantômatique dans la ville ».

Potential city Les Halles est le premier lieu de la série. Il se déplie dans un mouvement vertical dans ses déclinaisons possibles en « Montagne Sauvage », en « Tour/Souterrain », en « Roller Coaster City » en « Cabine Silence », « Sex Park », « Mega Flunch » ou « Musée du Terrorisme ».

Moillesulaz Échelle 1 est la première œuvre réalisée dans le cadre du projet artistique Échelle 1, Playing the Landscape. Échelle 1 « utilise les technologies mobiles de géolocalisation pour créer des installations sonores in situ pour lesquelles aucune infrastructure n’est nécessaire ». Son but est d’explorer et de questionner des espaces publics qui « possèdent un potentiel particulier » en leur ajoutant une strate sonore.
Le visiteur peut y entendre des textes poétiques, analytiques, ou des pièces sonores liées au territoire qu’il parcourait.
Cette absence d’infrastructure visible sur place et par conséquent la technologie employée prennent une résonnance particulière dans le contexte spécifique de Moillesulaz.
Ce projet infiltre, plus qu’il ne s’y installe, la zone entourant le poste frontière du même nom, de chaque côté de la frontière Franco-Suisse. Dans une interview donnée à l’occasion de la conférence internationale Smart City 2010 , les auteurs expliquent que ce projet a vu le jour sous cette forme pour se plier dans la contrainte de l’interdiction d’intervenir sur ce territoire : c’est un « projet possible dans un lieu impossible », implanté « sur un territoire qui n’est pas censé le recevoir ».

Expositions

[Les halles]
Ars Longa, Paris, 6 mai – 12 juin 2009

[Moillesulaz]
Biennale Version Bêta, Centre Pour l’image contemporaine, Genève, 31 oct.- 14 déc. 2008.