Iain Mott conçoit des installations sonores interactives. Son travail se caractérise par la recherche d’une grande implication du public et de nouvelles approches de l’interactivité.
Marc Raszewski est designer, architecte, sculpteur, producteur de théâtre et membre fondateur de la compagnie U25.
Jim Sosnin travaille dans le domaine de la technologie musicale depuis 1973, d’abord à l’Electronic Music Studio de l’Université de Melbourne puis au département de Musique de l’Université de La Trobe. Il enseigne l’acoustique, la pshychoacoustique, l’électronique sonore, l’enregistrement sonore, la musique électronique et la programmation musicale.
[http://reverberant.com/]
Sound Mapping, 1998
Sound Mapping est un dispositif participatif performatif qui compose une production sonore par la mise en oeuvre de la relation entre les mouvements des corps et les données physiques d’un lieu spécifique, le quartier “Sullivan’s Cove” à Hobart, Tasmanie.
Ce dispositif glisse son discours et ses formes dans les effets constatés de l’invention technologique sur l’écoute musicale qui a peu à peu enrayé la relation corporelle à la musique. L’invention de la partition, repérée comme l’un des premiers facteurs de cette distanciation, a été suivie au début du XXè siècle par l’invention et l’expansion du phonographe et de la radio qui, ont consommé la rupture physique entre interprètes et auditeurs. Ce constat s’élargit à l’ensemble de la sphère médiatée et notamment au développement des technologies numériques qui oscillent en permanence entre déni et surinvestissement corporel, sans jamais parvenir à renouer les liens entre elle corps et son environnement.
Le dispositif est composé de quatre valises rigides qui renferment l’équipement technique nécessaire au déroulement de la performance (DGPS, hub, système d’adressage public, odomètre, gyroscopes, émetteur/récepteur radio). Des groupes de personnes parmi le public s’emparent tour à tour des valises qu’ils font rouler au gré de leurs déplacements dans le quartier. Chaque individu devient l’émetteur d’une musique différente qui se compose en fonction de l’environnement parcouru, de son propre mouvement et de la position des autres participants. La composition est ainsi le résultat d’une pratique intentionnelle des lieux, d’une communication permanente avec les autres participants, alimentées par un feed back qui guident les acteurs dans leur composition.
En plus de leur rôle fonctionnel, les valises endossent une fonction symbolique qui renvoie à l’imaginaire du voyage partie prenante de l’histoire du Sullivan’s cove qui était autrefois le port le plus important d’Hobart.
Installation musicale avant tout, Sound Mapping diffuse une composition continue de sons concrets et synthétiques qui émanent d’un processus communicationnel et d’une exploration de la ville pratiquée, non pas comme un lieu historique ou culturel, mais comme une surface d’énergie.
Une convergence est ainsi créée entre le quartier familier (ou la destination de vacances) du participant et un fantasme sonore qui cartographie le territoire connu. Cette interaction entre la réalité factuelle et la fiction fait naître un contrepoint sonore pour le participant qui rejoue son environnement familier en interprétant les résonances que lui renvoie sa topographie. Les démarcations, les continuités, les points d’intérêts de l’aménagement urbain jouent et se rejouent en une partition sonore qui se superpose et se confond avec le regard quotidien de la pratique des lieux.
Expositions
Tasmanian Museum and Art Gallery (TMAG), 29 Janv. – 15 Fev. 1998, Hobart, Tasmanie.
Ars Electronica festival, Sept. 1998, Linz,
International Conference on Auditory Display (ICAD), Sydney Opera House, 2004.
Nogo Voyages se présente comme une agence de voyages alternatifs, leurs voyages sont immobiles, ordinaires, fictionnés.
[http://www.nogovoyages.com/]
« L’agence » est composée de :
Stéphane Dégoutin, artiste écrivain chercheur. Ses textes et dispositifs artistiques traitent de « l’humanité après l’homme, de la ville après l’espace public, de l’architecture après le plaisir ». Il vit et travaille à Paris où il enseigne à l’ENSAD.
[http://www.nogoland.com/]
Gwenola Wagon est artiste et vidéaste. Elle réaliste des installations vidéo ainsi que des pièces filmiques et sonores. Elle est Maître de Conférence à l’Université Paris 8.
[http://www.gwenolawagon.com/]
Alex Knapp est architecte et photographe. Son travail questionne les interactions entre la ville et son image, entre sa forme physique et sa marque. Il vit et travaille à New York et à Londres.
Potential City, 2004
« Les projets Potential City permettent d’écouter des installations sonores géolocalisées sur différents lieux, comme autant de calques ajoutés au territoire ».
Ils se présentent sous la forme d’une application pour téléphone mobile, qui délivre une interface visuelle et les différentes séquences sonores correspondant au lieu que l’on souhaite parcourir.
Sur place, les plages sonores se déclenchent en fonction de notre position, au fur et à mesure de nos déplacements pendant que sur l’interface visuelle, se superposent sur le plan de la zone à explorer, des cercles translucides qui indiquent les espaces sonores.
Conçu pour « démultiplier le potentiel » d’un lieu, Potential City s’énonce contre toute attente comme « un projet architectural » qui projette « une architecture attractive, qui suscite le désir, crée des possibilité d’intérêt urbain ». Un lieu devient alors un « lieu d’expérimentation », qui « introduit du fantastique dans le quotidien. »
La présence sur les lieux est un élément requis, les plages sonores ne fonctionnent qu’en superposition au réel, « le projet ne peut être entendu nulle part ailleurs que sur le site pour lequel il est conçu ». Cette présence, en revanche, est décalée du réel sur les lieux, ceux qui pratiquent l’installation, s’ils foulent un sol partagé, évoluent dans un territoire différent des autres piétons, ils naviguent entre les registres de la présence et de l’absence, « comme une présence fantômatique dans la ville ».
Potential city Les Halles est le premier lieu de la série. Il se déplie dans un mouvement vertical dans ses déclinaisons possibles en « Montagne Sauvage », en « Tour/Souterrain », en « Roller Coaster City » en « Cabine Silence », « Sex Park », « Mega Flunch » ou « Musée du Terrorisme ».
Moillesulaz Échelle 1 est la première œuvre réalisée dans le cadre du projet artistique Échelle 1, Playing the Landscape. Échelle 1 « utilise les technologies mobiles de géolocalisation pour créer des installations sonores in situ pour lesquelles aucune infrastructure n’est nécessaire ». Son but est d’explorer et de questionner des espaces publics qui « possèdent un potentiel particulier » en leur ajoutant une strate sonore.
Le visiteur peut y entendre des textes poétiques, analytiques, ou des pièces sonores liées au territoire qu’il parcourait.
Cette absence d’infrastructure visible sur place et par conséquent la technologie employée prennent une résonnance particulière dans le contexte spécifique de Moillesulaz.
Ce projet infiltre, plus qu’il ne s’y installe, la zone entourant le poste frontière du même nom, de chaque côté de la frontière Franco-Suisse. Dans une interview donnée à l’occasion de la conférence internationale Smart City 2010 , les auteurs expliquent que ce projet a vu le jour sous cette forme pour se plier dans la contrainte de l’interdiction d’intervenir sur ce territoire : c’est un « projet possible dans un lieu impossible », implanté « sur un territoire qui n’est pas censé le recevoir ».
Expositions
[Les halles]
Ars Longa, Paris, 6 mai – 12 juin 2009
[Moillesulaz]
Biennale Version Bêta, Centre Pour l’image contemporaine, Genève, 31 oct.- 14 déc. 2008.
Lalya Gaye est artiste, enseignante et chercheur en design interactif. À la convergence de l’art, la technologie et du design, son travail explore les dimensions poétiques des technologies numériques dans l’environnement et les objets quotidien, les façons d’être, l’espace urbain afin de saisir et de revisiter les relations physiques et émotionnelles au quotidien, à l’espace et à la distance. Elle réalise des installations dans l’espace public et des expérimentations sonores in situ.
[http://www.year01.com/archive/alstad/]
Ramia Mazé est chercheur et enseignante spécialiste des méthodes critiques et participatives pour la conception de systèmes et de produits qui modifient les pratiques sociales dans l’espace urbain. Elle mène des recherches dans le cadre de l’Interactive Institute (Suède) dans le domaine du design durable, des matériaux intelligents, de l’architecture interactive et des médias tactiques.
[http://www.tii.se/ramia]
Margot Jacobs est chercheur dans le domaine du design interactif et s’intéresse plus particulièrement au jeu et à l’incarnation émotionnelle de la technologie dans la vie quotidienne. Elle développe des méthodes innovantes pour le design et des prototypes expérimentaux pour l’intervention sociale dans l’espace public.
Sonic City, 2002-2004
Sonic City est un vêtement qui permet à son usage de générer un passage sonore de musique électronique en temps réel en se déplaçant dans l’espace urban. Le project interroge l’usage de l’espace public et les compartments quotidiens dans leurs dimensions créatives dans un contexte qui fait de la ville un interface et un modèle d’interaction pour la composition de musique électronique. Le vêtement capte les actions et l’environnement de l’usager quand il marche dans la ville, cartographie cette information dans le processus sonore temps réel et transmet la musique qui en résulte dans les écouteurs portés par l’usager. Les capteurs utilisés sont un détecteur de métaux, un capteur infra-rouge qui mesure la proximité des murs et des objets, un capteurs de luminosité, un micro qui mesure l’intensité sonore et un accéléromètre qui perçoit les arrêts, les départs et le rythme du pas de l’usager afin de déterminer le tempo musical de la session.
L’expérimentation alterne entre l’actif et le passif, dans un aller-retour entre l’expérience immersive de l’écoute musicale et les interventions sur la musique. Pendant les phases actives, les usagers cherchent des sources de données et interagissent avec elles. L’expérience devient passive, voire intime, quand la conduite déplacements dans la ville devient prioritaire ou quand les usagers souhaitent seulement écouter la musicalité de la ville.
Projet de recherche collaboratif entre Ramia Mazé et Margot Jacobs, (Play Studio, Interactive Institute) et Lalya Gaye (Future Applications Labs, Viktoria Institute, Göteborg, Suède).
Marek Choloniewski est compositeur, théoricien de la musique, enseignant et organisateur de concerts. Il a mené une carrière de musicien contemporain classique avant de composer de la musique électronique, de la musique concrète et de se lancer dans l’exploration de formes musicales moins conventionnelles basées sur le mouvement, la lumière, le téléphone mobile ou le GPS pour lesquelles il développe des systèmes interactifs.
[http://www.studiomch.art.pl/]
GPS Art, 2000-2010
GPS-Art est une série de pièces audiovisuelles interactives ayant pour objet le mouvement en milieu urbain et en espaces ouverts à grande échelle comme instrument de création et de production de matériau audio et vidéo. Elles se présentent sous la forme d’instrument interactif global appliqué à la création et au traitement de matériaux sonores et vidéo mis en oeuvre dans le cadre de performance musicales basées sur la géolocalisation par GPS et téléphonie mobile nommées GPS Trans où le terme « Trans » revoie à la notion de transmission dans le temps et dans l’espace.
GPS trans 1, 16 et 17 Décembre 2000.
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Des téléphones mobiles transmettaient des sons depuis différents quartiers de la ville, produisant une carte sonore “live” de la ville. Ces transmissions étaient diffusées sur un site web. Les sons des 16 téléphones mobiles étaient transformés en studio et diffusés sur un site web. Après 15 secondes de latence, les signaux étaient mis en boucle et retransmis, créent ainsi une vague sonore croissante. Le projet fut aussi l’occasion de créer une web radio non commerciale.
[http://gps.art.pl/frog/?projects/2000/12/16/gps-trans1.html]
GPS Trans 2, 9 août 2001.
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GPS Trans 2 est la seconde partie d’une l’exploration sonore urbaine appelée « Audiovisual map of the Krakow city » (Carte audiovisuelle de la ville de Cracovie) où la carte de la ville a été utilisée comme la partition graphique de la composition audio-visuelle. Une voiture parcourait la ville de Cracovie tout en enregistrant et en transmettant constamment les sons ambiants vers le lieu de la performance. Sa position sur une grille prédéterminée de 63 petites zones dans le centre de la ville était détectée grâce à un téléphone cellulaire GPS installé à bord. La position et la vitesse du véhicule permettait de contrôler le mixage en temps réel de sons urbains préenregistrés ainsi que les sons captés et diffusés simultanément. Un procédé similaire était utilisé pour la partie visuelle de la performance où des films, des photographies et un matériel graphique étaient compilaient sous forme d’un puzzle la carte entière de la ville. Le projet est une transformation artistique de la ville où le déplacement de la voiture est l’élément le plus important. GPS-Trans 2 fut diffusée en live sur le web par la web radio tchèque Jeleni.
Participants :
Marek Chołoniewski (project concept & coordination, voice, music live reports), Marcin Wierzbicki (GPS&Max programming & coordination), Janek Chołoniewski (Flash programming, sound&video webcasting), Ryan Ingebritsen (sound design & editing, bass live), Tomasz Chołoniewski (pilot & city coordinator), Paweł Jackowski (car driver & video editing), Maja Chołoniewska (video recording), Krystyna Chołoniewska (car rent).
[http://gps.art.pl/frog/?projects/2001/08/09/gps-trans2.html]
GPS Trans 3, 2 décembre 2002.
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Carte audiovisuelle interactive de Cracovie réalisée dans le cadre du projet Cathedral de William Duckworth
Participants :
Marek Chołoniewski, Marcin Wierzbicki, Janek Chołoniewski, Ryan Ingebritsen, Mateusz Bień.
[http://gps.art.pl/frog/?projects/2001/12/02/gps-trans-3.html]
[http://cathedral.monroestreet.com/index.php]
GPS InterTrans 4, 30 juin 2003, Krzystofory Gallery, Cracovie
GPS InterTrans 4 est une performance qui relie les villes de Chicago et de Cracovie et dont l’intention est de mettre en lien la communauté polonaise de Chicago et les éléments historiques de Cracovie. La performance combine les enregistrements vidéos de Cracovie effectués par une voiture équipée d’un groupe de quatre caméras vidéo numériques synchronisées fixées de façon à filmer vers l’avant, l’arrière, et les côtés du véhicule, et des sons enregistrés à Chicago. Les mouvements d’une voiture circulant dans Cracovie permettait de contrôler la diffusion des images et des sons diffusés sur quatre écrans disposés en forme de carré, de façon à imiter l’habitacle de la voiture.
Participants :
Janek Chołoniewski (Cracow) Marek Chołoniewski (Cracow) Ryan Ingebritsen (Chicago) Maciej Walczak (Stuttgart) Marcin Wierzbicki (Warsaw), Tomek Chołoniewski (percussion) Krzysztof Iwanicki (guitar), Rafał Mazur (bass), Tomasz Nazarewicz (flute), Miho Iwata (dance)
[http://gps.art.pl/frog/?projects/2003/06/30/gps-trans-4.html]
GPS-Trans 5, 16 janvier 2005, Luxembourg et Bunkier Sztuki City Gallery, Cracovie
Diffusion et traitement temps-réel de matériaux sonores et visuels enregistrés dans la ville de Luxembourg, sur le web et à Cracovie accompagnée d’une performance concert.
Participants :
Marcin Wierzbicki (GPS-system, programming, city scan, video/audio material GPS), Sacha Pecaric (turntables, electronics), Palsecam (electronics), Marek Choloniewski (electronics, coordination, sound projection), Jan Choloniewski (programming, webcast IA), Keir Neuringer (alt saxophone, alternative instruments), Gilad Roth (saxophones, flute), Tomasz Choloniewski (percussion), Rafal Mazur (bass), Tomasz Nazarewicz (flute).
[http://gps.art.pl/frog/?projects/2005/01/16/gps-trans-5.html]
GPS-Trans 6, 9 déc. 2005, Ujazdowski Castle, Varsovie.
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GPS Trans 6 est la première performance de la série réalisée en dehors de Cracovie. Une carte interactive de Varsovie était projetée sur quatre écrans et un système sonore multicanal. GPS Trans 6 joue sur l’imbrication constante entre des matériaux enregistrés et des matériaux temps réel. Les matériaux sonores et visuels enregistrés de GPS Trans 4 sont combinés avec des éléments captés en temps réel dans Varsovie et traités simultanément.
Participants :
Marek Chołoniewski (concept, coordination,electronics, editing, sound and video control), Marcin Wierzbicki (GPS, Max/MSP programming), Jan Chołoniewski (net control and webcast) and Maciej Walczak (graphics, sound and video processing).
[http://gps.art.pl/frog/?projects/2005/12/09/gps-trans-6.html]
GPS-Trans7, 7 avril 2007, Deadtech, Chicago.
Un véhicule équipé d’un système GPS/GSM contrôlait par ses déplacements une carte audiovisuelle interactive de Chicago pré-enregistrée. La performance audio visuelle était constituée d’une carte visuelle et sonore interactive de Chicago.
Participants :
Marek Chołoniewski (concept, coordination, interaction), Ryan Ingebritsen (audio & videomaterial, coordination) Marcin Wierzbicki (design & programming), We Must and We Can : Wiliam Jason Raynovivh, Jason Wampler, Michael Patti, Shannon Budd, Rob Ray and Gabriel Patti (city score performance).
[http://gps.art.pl/frog/?projects/2007/04/07/gps-trans-7.html]
GPS-Trans 8, 7 mai 2007, Bunkier Sztuki gallery, Cracovie
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GPS-Trans 8 réunit les quatre villas ayant déjà participé aux GPS Trans, Chicago, Cracovie, Luxembourg et Varsovie. Quatre flux audiovisuels provenant des quatre villes sont projetés sue quatre écrans et contrôlés en temps réel par trios voitures équipées de systèmes GPS parcourant simultanément les villes de Chicago, Cracovie, et Luxembourg. Le matériau vidéo constitue une partition pour la performance des Improvising Artists.
Participants : Marek Chołoniewski (concept, Krakow coordination), Marek Wierzbicki (Max/MSP/Jitter programming, Luxembourg coordination), Ryan Ingebritsen (Chicago coordination), Shannon Budd (Chicago GPS car), Marek Ostafil (technical coordination, Krakow GPS car), Mariusz Krzysztofik (technical assistance), Improvising Artists: Miho Iwata (dance), Rafal Drewniany (electronics), Michal Dymny (guitar), Rafal Mazur (bass guitar).
[http://gps.art.pl/frog/?projects/2007/05/07/gps-trans-8.html]
GPS Trans 11 : « Pécs D(é)RIVE », 10 déc. 2010, Pécs.
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Projet collaboratif entre Marek Choloniewski et European Bridges Ensemble.
Une voiture équipée des quatre caméra vidéo filmant dans toutes les directions et d’un système GPS enregistre plusieurs trajets dans la ville de Pécs. Plusieurs des lieux traversés sont à nouveau parcourus à pied par les membres du EBE, permettant d’effectuer des enregistrements plus détaillés. Pendant la performance, une voiture effectue à nouveau les trajets et transmet ses coordonnées GPS qui permettent de contrôler la diffusion des matériaux sonores et visuels précédemment enregistrés sur quatre écrans et quatre haut-parleurs disposés en forme de carré. Quand la voiture approche des zones qui ont été parcourues à pied, les images et les sons captés lors des marches se superposent au flux précédent, privilégiant la vision de l’ambiance d’un espace à celle du mouvement à travers l’espace.
Participants :
Marek Choloniewski (concept, composition, coordination), Georg Hajdu (Conductor, Quintet programming), Marcin Wierzbicki (GPS programming), Kai Niggemann (Composition, Laptop Performer), Adam Siska (Composition, Laptop Performer), Johannes Kretz (Composition, LaptopPerformer, Quintetnet programmin, Andrea Szigetvari (Composition, Laptop Performer), Ivana Ognjanovic (Composition, Laptop Performer), Stewart Collinson (Visual artist).
[http://gps.art.pl/frog/?projects/2010/12/10/gps-trans-11.html]
Expositions
GPS Trans 4, International Workshops For New Music, Muzyka Centrum Art Society, 30 juin 2003, Cracovie.
GPS-Trans 5, Luxembourg et Bunkier Sztuki City Gallery, 16 janvier 2005, Cracovie.
GPS-Trans 6, 13è Audio Art Festival – Sound Spaces 3, Ujazdowski Castle, 9 déc. 2005, Varsovie.
GPS-Trans7, Deadtech, 7 avril 2007, Chicago.
GPS-Trans 8, Bunkier Sztuki gallery, 7 mai 2007, Cracovie.
GPS Trans 9, Solvay Center For contemporary Art, 26 mars 2009, Cracovie.
GPS Trans 10, Multiplace Festival, 17 avril 2009, Cracovie.
GPS Trans 11 : « Pécs D(é)RIVE », University of Pécs, Faculty of Visual Arts & Music, 10 déc. 2010, Pécs.
GPS Trans 12, Festival Musica Electronica Nova, 19 mai 2011, Wroclaw.
Audio Nomad est un programme de recherche et développement triennal qui explore les potentiels créatifs et technologiques du son immersif et géolocalisé. Leur approche est transdisciplinaire et cherche à concilier les aspects créatifs et conceptuels d’un projet par le développement de plates-formes technologiques. Audio Nomad aborde la composition sonore dans sa relation à l’espace géographique, environnemental et architectural dans une perspective de réception participative et non-linéaire. Les objectifs de la recherche sont de développer des stratégies de composition qui puisse délivrer des contenus non linéaires mais cohérents, par une vision du monde et de la création sonore qui dépasse la production d’objets pour mettre en évidence, sur un axe spatio-temporel, leur caractère relationnel et inextricablement connecté. Le projet rassemble Nigel Helyer (Sonic Object), Sonic Architecture et l’Université du New South Wales, Daniel Woo (Human Computer Interaction Lab) et Chris Rizos (Satellite Navigation and Positionning Lab). Audio Nomad est soutenu par le Australian Research Council et le Australian Council for the Arts. Nigel Helyer est sculpteur et artiste sonore. Très impliqué dans le domaine de la recherche et des projets collaboratifs, il est associé honoraire du Architectural Acoustics à l’Université de Sydney, partenaire de recherche industrielle, University of New South Wales dans le domaine de la Réalité Virtuelle Sonore et collabore au SymbioticA lab, University of Western Australia.
[http://www.sonicobjects.com/]
Spécialiste dans le domaine de la reconnaissance et de la synthèse vocale, et de l’application téléphonique, Daniel Woo s’intéresse au développement d’interfaces utilisateur. Il est responsable de l’enseignement et de la recherché au Human Computer Interaction, School of Computer Science and Engineering, University of South Wales.
[http://www.cse.unsw.edu.au/db/staff/staff_details.php?ID=danielw] Chris Rizos travaille dans le domaine de la recherche sur les techniques de positionnement par satellite depuis 1983. Il a érigé le SNAP (Satellite Navigation and Positionning group), une des équipes les plus prolifiques en matière de recherche dans le domaine des technologies et des applications satellites de positionnement de haute précision.
[http://www.gmat.unsw.edu.au/snap/snap.htm]
Nick Mariette travaille dans le domaine de l’expérimentation sonore. Il combine souvent dans ses pièces des enregistrements de voix et d’ambiances qu’il manipule selon des processus complexes.
[http://www.soundsorange.net/]
Syren, 2004
SYREN est un dispositif de réalité sonore augmentée installé pendant trois jours à bord de « l’Opéra », un navire de croisière en Mer Baltique pendant un voyage entre Helsinki, Mariehamn, Stockholm et Tallinn. La production sonore du dispositif, diffusée par douze hauts-parleurs installés sur le pont supérieur du navire, est directement liée à la position du navire et aux caractéristiques géographique de son environnement immédiat (les îles ou l’architecture portuaire par exemple). L’installation produit alors un véritable “paysage sonore” qui retransmet sur le navire le paysage qu’il traverse selon deux modalités : la sonorisation reproduit la position relative des éléments captés sur le navire, une carte dessine en temps réel la route du navire sur une représentation qui superpose la réalité physique du paysage et les zones circulaires à l’intérieur desquelles le son d’un lieu peut être perçu sur le navire.
Les passagers vivent expérimentent en temps réel un environnement immersif, un paysage sonore qui se construit et se perçoit à la fois comme une émanation directe des caractéristiques du paysage qu’ils traversent.
SYREN a également été développé dans une autre version, Syren for Port Jackson, installée à bord du Ferry « Regal ». Les contenus audio étaient relatifs à l’environnement contemporain ou historique, bâti, naturel ou culturel du port de Sydney.
Virtual Wall est une pièce de réalité sonore augmentée conçue pour le centre de Berlin. Le projet cherche à retracer le cours physique du (maintenant absent) mur de Berlin et à habiter les quelques espaces vacants et les zones reconstruites du centre-ville par un paysage sonore géolocalisé formé de fragments sonores historiques, de fictions, de musiques et d’effets d’ambiance.
Au delà du stéréotype historique d’une culture politiquement divisée et de la séparation symbolique du capitole, la division de Berlin a essentiellement divisé les personnes et les familles, générant une rupture sociale massive. Virtual Wall agit dans l’espace entre ces aspects publics et ces aspects privés du Berlin divisé.
Laura Beloff produit des objets portables étranges, adaptables à même le corps, des structures programmées et participatives, des installations en réseau. Elle combine dans ses pièces des technologies courantes avec un vaste panel de médiums allant de la vidéo au textile, du son au matériaux organiques. Son travail, mené en constante collaboration avec des scientifiques et d’autres artistes, interroge les relations entre les individus et la société globalisée, leurs stratégies d’adaptation à un monde chargé de technologies complexes, de plus en plus mobile.
[http://www.saunalahti.fi/~off/off/]
Initialement ingénieur en électronique et en communication, Erich Berger travaille en tant qu’artiste depuis le milieu des années 90. Il s’intéresse aux processus d’information et aux structures de feedback qu’il questionne par l’installation, la performance, des situations, des interfaces. Il a collaboré et dirigé de nombreux projets dont Making Sense (2004-2005), programme d’enseignement et de recherche portant sur l’informatique physique et Interface & Society (2006), qui explorait, par la notion d’interface électronique, la transformation de la vie quotidienne par les pratiques et les stratégies artistiques.
[http://www.randomseed.org/] Martin Pichlmair est artiste et théoricien des médias. Son travail questionne essentiellement la théorie et la pratique de l’art et du design interactif, depuis le design de jeux et les interfaces physiques jusqu’au développement de modèles open source et de média collaboratifs.
[http://www.altdevblogaday.com/author/martin-pichlmair/]
Seven Miles Boots, 2003-2004
Les bottes de sept lieues permettent, dans le conte du même nom, à son possesseur de parcourir sept lieues en un seul pas. À moindre effort, leur porteur peut traverser un pays, être présent où bon lui semble et devenir un flâneur cosmopolite dans un monde qui fait rue. The Seven-mile-boots se situe au point d’articulation du phénomène socio-technique du chat, qui produit un flux ininterrompu de communication en ligne, et de la figure du flâneur.
La part tangible de la pièce consiste en une paire de bottes, qui peuvent être portées. Les bottes ont deux modes différents : marcher dans le réseau et être dans/écouter/observer l’activité du chat. Le choix formel de la paire de bottes évoque la marche en tant que modalité première du déplacement, et désacralise l’objet technologique en l’intégrant dans un objet quotidien dont l’usage familier ne fait appel ni à des compétences ni à une culture spécifique.
Après avoir été enfilées, les bottes commencent à chercher des canaux actifs. Les canaux peuvent être sélectionnés en fonction de leur activité et de leurs sujet. Quand l’usager se déplace, il peut entendre l’activité des chatrooms qu’il traverse. La technologie embarquée dans The Seven-mile-boots lui permet de fonctionner dans n’importe quel lieu équipé d’un réseau sans fil ouvert.
The seven-mile-boots peuvent être pensées comme une extension du corps de l’usager, une orthèse perceptive qui capte l’ordinaire, les activités quotidiennes et les désirs des millions d’individus qui communiquent sur les chats. Leur porteur agit comme un flâneur/voyeur qui attend de la foule qu’elle lui prodigue son prochain spectacle. Comme dans la rue ou dans un espace de réunion, il passe d’une conversation à l’autre s’il se déplace, et peut entendre plusieurs conversations à la fois s’il reste immobile sauf que la proximité liée à la capacité d’écoute ne dépend plus des contraintes de l’espace physique mais de celui, à la fois distendu et replié, des réseaux.