Andrea Wollensak

Andrea Wollensak travaille et redéfinit les technologies de géolocalisation, explore la convergence du lieu, de l’identité et d el’histoire par des œuvres d’art in situ. À partir de son expérience dans le domaine du design graphique et des nouveaux médias, Wollensak met en œuvre le potentiel esthétique du GPS et de technologies similaires
[http://www.conncoll.edu/Academics/web_profiles/wollensak.html#]

Memory Markers, 2003.

Memory Markers procède de la révélation d’un lieu par la mise en relation du geste, de la mémoire et des traces laissées par les habitants.
Il a été mené en collaboration avec les habitants du quartier de l’Enclos à St Lô et des étudiants du programme de communication du Lycée Pierre et Marie Curie, dispositif installé dans la ville sous forme de représentations cartographiques, de zones de navigation spécifiques et de récits géolocalisés dans le but de renouveler la perception des lieux par ses habitants et ses visiteurs. La trace GPS est par définition le point de rencontre entre un dehors, une grille de connexion à l’échelle de la terre et un dedans, le lieu où l’on se trouve. De ce point de vue, les remparts de St Lô constituent un lieu d’investigation idéal par les dichotomies superposées qui le constituent l’intérieur, l’extérieur, l’ouvert, le fermé, l’historique, le contemporain, l’avant-guerre, l’après-guerre.
D’octobre à novembre 2003, les citoyens locaux étaient invités à utiliser leur récepteurs GPS dans St Lo pour enregistrer leurs mouvements dans la ville. Six “chemins-histoires” individuels représentant six types d’usagers différents ont ainsi pus être tracés.
En novembre 2003, les lycéens de St Lo ont collecté les données GPS et des images des points de repères choisis dans la ville ainsi que des récits auprès des habitants. Ils ont envoyé ces fichiers à l’auteur dans le Connecticut, et ont entamé un dialogue avec les étudiants du programme d’étude du Centre d’Art et de Technologie Ammerman qui ont participé au traitement des données et à la conception de la carte collective.
Des “memory markers” sous forme de panneaux bilingues sont positionnés comme points de repères dans la ville accompagnés d’une carte collaborative d’ensemble en version imprimée et numérique disponible sur le site web du projet.

Textes et documents de référence

WOLLENSAK Andrea, « Virtual Geographies, Borders and Territories : GPS Drawings and Visual Spaces » in ASCOTT Roy (Dir.) Reframing Consciousness, Art, Mind and Technology, p. 122-127, Intellect, 1999.